Citons Frank Lamy :
"Du travail d'Anthony Freestone on dira qu'il se construit non seulement selon un processus simple et rigoureux, mais aussi qu'il explore et développe une poétique de l'entre deux. L'univers plastique de l'artiste se constitue d'éléments récurrents tels que tartans, textes, cartes photographies. Il est question, dans le travail de Freestone, de la dérive des signes et de leur capacité à créer des liens, à créer un réseau analogique de correspondances. Par glissements, contaminations, associations, décalages, traductions. Un rhizome."
A titre d'exemple, le polytyque Alice, Blow-up, The Prisoner (1996), qui réunit un livre, un film et une série télé, pose une question : ce qui a été vu est-il la réalité ou le fruit de l'imagination ? Le photographe du film d'Antonioni a-t-il photographié un assassinat ou seulement le feuillage d'une haie ? Alice a-t-elle vu, ou rêvé, le Wonderland ? Le village du Prisonnier est-il un village réel ou le lieu dans lequel nous sommes tous enfermés ?
Le travail d'Anthony Freestone est exigeant. On peut le voir comme un simple jeu rétinien ou comme une oeuvre conceptuelle. Pourtant les deux coexistent dans chaque oeuvre de l'artiste : à y perdre son latin ...
Vue de l'éxposition Anthony Freestone, "Y perdre son latin"
Anthony Freestone, "Y perdre son latin"